Ou comment se faire mal au coeur. [PV Yuki]

YUKI & KANEKO; " Ou comment se faire mal au cœur.

- Je me rends au lycée, Lieutenant Yan.
- Fais donc, ce sont tes obligations, tu n'as pas besoin de me faire part de tes allers et retours permanents dans le QG.
- Bien..
Je baissais la tête doucement, ouvrant la porte du QG afin d'en sortir. Parfois, c'était étouffant d'y être, mais c'était mon choix d'y rester. Alors, pleines de pensées semblables à celles-ci, je me rendis au lycée. De tous les Anti-Bodies, j'étais la seule à travailler "en dehors". Du moins, je ne travaillais pas, mais je me rendais au lycée chaque jour, côtoyant les Croque-mort qui y étaient aussi. Bien sûr, j'y suis habituée et cela ne me dérange plus désormais. C'est ce à quoi je pensais jusqu'à arriver devant le lycée. Je m'avança comme à mon habitude, résignée à l'idée d'aller en cours, puis fit mon entrée dans l'immense bâtiment se trouvant devant moi. J'étais en avance. Les lycéens se rendant au lycée en TGV n'étaient pas encore là, mais ne tarderaient à arriver. Je me rendis directement en classe, quand soudain, je percutai quelqu'un, et tomba en arrière sous le choc. Je me relevai tout en me frottant la tête, et tendit ma main à celle qui venait de tomber, elle aussi.
- Ah, excuse m..
Mes paroles se coupèrent net. Mon pendentif se balançait naturellement dans le vide, tout comme mes pensées.

Une main se tendait devant moi, j'allais l'attraper et la remercier, mais quand je vis à qui elle appartenait, je me tus, restant au sol, sans bouger. Les quelques minutes de silence qui venaient de s'écouler me paraissaient des heures, je décida donc de briser la glace:
-Euh... Merci, et désolée, c'est de ma faute, j'aurai dû regarder ou je marchais.

[ Essaie de faire une ligne de plus :3 ]

-Euh... Merci, et désolée, c'est de ma faute, j'aurai dû regarder ou je marchais.
J'eus un instant de silence, encore. J’avais très bien reconnu qui se tenait devant moi. Cette fille que je tentais désespérément d'ignorer, d'éviter. Non, je ne voulais plus rien avoir à voir avec elle. Je ne la connaissais pas.
- Oui, c'est vrai.
Une froideur si habituelle qui me faisait dans un sens, très mal. J'étais naturellement froide, mais parler ainsi à celle avec qui j'ai partagé ma vie durant si longtemps. C'est dur. Je me redressa, et tourna les talons. Je n'avais pas prévu que mes cheveux se mêleraient dans la chaîne du collier. Je le retira, et bien sûr, la réaction du collier était inévitable. La mitraillette, mon void, sortit de sa boule. Et il fallait minimum dix minutes pour qu'elle reprenne sa forme habituelle.
- Et meeerde..
Je me mis à courir afin de trouver une salle vide où me cacher, le temps que mon void reprenne sa forme de camouflage. De plus, elle avait du le voir. Et si elle avait vu mon void, c'est qu'elle savait que j'en avais un en ma possession. Et ceux qui peuvent utiliser les voids librement sont forcément des Croque-Mort ou des anti-bodies. J'étais grillée.

Je l'avais suivit, d'abord inconsiemment puis une fois arrivée devant la porte de la salle vide où elle s'était réfugiée, j'avais hésité, voulu partir. Mais j'avais finalement décidé d'entrer. Elle était là, au fond de cette pièce sombre, essayant de le cacher le mieux possible. C'était un objet, très peu singulier, une sorte de mitraillette. Je n'avais eu aucun mal à en déduire que c'était un Void ,Shû pouvait en sortir des tas. Les questions se bousculaient dans ma tête, pourquoi en avait-elle un, comment l'avait-elle eu, et où ?
- Kaneko... Comment.. As-tu eu ce void ?
J'avais cru avoir parlé plus bas, mais non, en fait ma voix s'était élevée calme, sans prétention, mais sans être trop basse non plus. Je m'y après à chercher l'interrupteur, pour pouvoir allumer la la lumière, je le trouva et appuya dessus. La lumière s'alluma, elle était au fond de la pièce et me regardait.

(C'est mieux comme ça ? =) )

( parfait! Et va voir tes mp Smile

)

J'aurais du mieux me cacher. Mais je ne me doutais pas qu'elle me suivrait. J'étais la, debout, mais recroquevillee de manière a ce qu'on le voit le moins possible. Mais trop tard, elle l'avait vu. Je ne pouvais pas m'en servir. Je savais qu'on me détecterais sinon.
- Sa.. Sa ne te regarde pas!
Mais cela me fit penser a quelque chose. Je la regarda droit dans les yeux avant de déclarer :
- Et comment sais-tu ce que c'est, toi?
La lumiere se reflétait dessus, le rendant encore moins discret. J'avais envie de l'utiliser. Mais les souvenirs douloureux de Yuki, sont également les miens. Du moins pour certains, cela fait longtemps que je ne l'aie plus vue depuis longtemps. Mon void etait aussi impur que mon coeur. Et désormais, nous savions l'une comme l'autre que nous étions en camp ennemi. C'etait tres mauvais. Si le lieutenant apprenait que j'ai dévoile mon void a l'ennemi, il me tuerais. Sauf si j'avais tue celle qui l'avait vue, me dirait il. Mais je n'etais pas tres encline a tuer ma propre soeur, malgré nos relations.

(Désolé si c'est trop court ou s'il y a des fautes d'orthographe, c'est dur d'écrire avec un portable xD )

(t'inquiètes, y est très bien ton texte x') )

Mince... Je m'étais moi-même trahie. Je n'aurai pas dû poser cette question, en tout cas pas comme ça... Il fallait que je trouve une excuse, même la plus minable ferait l'affaire. En tout cas, je savais qu'elle ne l'avait pas trouvé par hasard, ce void, vu qu'elle avait elle aussi l'air de connaître son nom.
-Euh... Eh bien... J'en ai entendue parler, des rumeurs et une photo de quelque chose du même genre disant que c'était un "void". Alors j'ai juste dis ça... comme ça, mais je ne savais pas que c'en était réellement un, comment l'as-tu eu ??
Quel mensonge pathétique, si c'était vraiment une rumeur, elle en aurait entendu parler, elle aussi... J'aurai mieux fait de ne pas rentrer dans cette pièce, même si on pourrait appeler ça une "récolte d'informations", je ne voudrai pas vraiment dire des choses qui pourrait nuire à ma soeur...

- Tu sais très bien que les voids sont des objets de combat privés aux deux grands groupes de Tokyo, et aucun humain normal aurait pu en voir un ou même connaitre son existence !
Le void se recroquevilla avant de rentrer dans sa boule. C'était déjà sa. Au moins, si quelqu'un rentrait, il penserait à une simple dispute entre.. soeur ? Je ne sais même pas si quelqu'un dans le lycée nous considère comme des soeurs. Je regardai Yuki , avant de marmonner.
- Daryl va me tuer !
Si seulement cette pièce avait été un peu mieux.. comment dire. Un peu moins du style "tu parles, sa résonne." Ma voix porta presque jusqu'au couloir alors que j’avais parlé tout bas. Et là, si effectivement ce dernier apprenait que je l’avais appelé par son prénom, j’avais peu de chance de survie.
- J'en conclus que tu es.. une croque-mort ?
Je baissai la tête. Moi qui pensait qu'elle vivait une existence normale, je m’étais trompée. On était donc ennemis pour une véritable raison. Il fallait que je sorte de là, absolument. L'atmosphère était étouffante. Au pire, je pouvais rentrer au QG et me faire tuer maintenant. Mais je connaissais bien le Lieutenant; et me faire tuer par mon propre endlave, pas trop pour moi.
- Je suis bloquée..
J'ai encore parlé tout haut. Il fallait que je garde mes pensées pour moi, avant de lui dévoiler toute ma vie sur un plateau d'or. Je posa mon sac par terre, et m'assis sur la chaise la plus proche. La cloche sonna. Heureusement, cette salle de club n'était pas utilisée durant les cours.

Je devais éviter sa question à tout prix, si je lui disais que je faisais partie des Croques-Morts, autant lui dire où se trouve mon QG !! Il doit bien y avoir quelque chose pour détourner le sujet... Allez, réfléchi... C'est ça, je suis géniale !!
- Bloquée ? Que veux-tu dire par "bloquée" ?
Quel regard innocent affligeant, même un aveugle aurait pu voir qu'il était faux. J'aurai plutôt dû apprendre la comédie au lieu d'apprendre la cuisine... Bon, enchaînons, elle ne doit pas avoir le temps d'y réfléchir !
- Tu ne vas pas en cours aujourd'hui ? Je ne savais pas que tu aimais sécher les cours.

- Je peux tout aussi bien te le dire : ou je reste ici à faire mumuse avec l'ennemi, ou je rentre me faire tuer pour avoir fiat mumuse avec l'ennemi !
Je répondis d'un air faussement enjoué. De toute manière, je me fichais bien de ce qu'elle pensait de moi.
- Je "n'aime pas sécher les cours", je ne suis pas obligée d'y aller, c'est tout. Et toi, donc ?
La torturer. C'est le seul moyen que j'avais de m'en sortir vivante. Je devais la torturer mentalement, même si cela ne me faisait pas spécialement plaisir. Le lieutenant commençait franchement à déteindre sur moi niveau sadisme. Pas que ce soit désagréable, mais cela me faisait bizarre. Il faut dire que nous avons presque été élevés ensemble, vu que nous étions constamment à nous entraîner ensemble, sans jamais parler. Je l'admirais dans mon coin, alors qu'il gravissait les échelons grâce à son père haut-placé. Désormais, j'étais sa subordonnée, et je devais m'en montrer digne.
- Je me demande ce que dirais Maman, si elle savait que nous sommes ennemies.
Ma Mère. Notre Mère. C'est parti tout seul. J'eus un pincement au coeur, mais cet air froid et distant sur mon visage ne le trahissait pas. La cruauté, j'en avais en réserve. La pitié, j'en étais dépourvue. Voilà ce que l'on nous apprenais, au CHQ.

- Maman ? Comment oses-tu parler d'elle ?? Tu n'étais même pas là à son enterrement !!!
Oui, je m'en souvenais bien, j'avais demander pourquoi ma soeur n'était pas là, et on m'avait qu'elle avait choisi de s'entraîner plutôt que de venir à son enterrement, à l'enterrement de notre propre mère !!
- Crois-tu encore avoir le droit de parler d'elle, de dire "je me demande ce qu'elle en penserait", alors que tu n'étais même pas là pour honorer sa mémoire ?!
Oui, c'est ça, elle a préféré rater le dernier hommage à notre mère pour l'un de ses stupides entraînements...

- J'ai choisi de me détacher de toutes mes connaissances pour ne plus avoir à subir cette douleur qu'est la séparation d'un être cher. Désormais, je me voue entièrement à mon boulot au sein du CHQ.
En temps normal, une jeune fille aurait placé sa main sur sa bouche pour exprimer son " Zut, j'ai dit quelque chose de trop ! ". Mais Yuki devait s'en douter désormais. Je passai une main sur la boule de mon void. En réalité, cette "forme de mitraillette" n'était pas qu'un leurre. En plus de sa fonction de void qui servait à remettre sur le tapis les souvenirs douloureux, elle pouvait tirer. c'est normal, de la part d'un void servant à déstabiliser. Si ce void était de cette forme, c'était parce que mon coeur avait été déstabilisé par mes souvenirs, plus jeune. Alors il sert à rendre la pareille. Et que fait-on d'un adversaire déstabilisé ? On en profite pour le tuer. C'était la logique du CHQ.
- De toute manière, je ne la considère plus comme ma mère, autant que je ne te considère plus comme ma soeur. Tu es mon ennemie, et je me dois.. D'éliminer mes ennemis !
Tout en prononçant cette dernière phrase, j'arrachai la boule ornant mon collier et la brisa entre mes ongles, révélant mon void. Le fait qu'un void disparaisse au bout de dix minutes, ne fonctionnait que pour "dix minutes de veille". Si je m'en servais, il resterait avec moi. Après réflexion, je me dis que se battre dans le lycée n'était peut être pas bon. J'ouvris la fenêtre avant d'en sauter pour me retrouver dans la cour. Je me mis à courir vers le pont, sous lequel je descendis. S'il elle l'osait, elle viendrait me rejoindre ici. Je n’avais plus qu'un objectif : me débarrasser d'elle.

Alors c'est ce qu'elle avait décidé de faire ? Je souris, c'était un sourire plutôt sadique, qui ne me ressemblait vraiment pas. A vrai dire, j'étais plutôt énervée par ce qu'elle venait de dire. Elle voulait se battre, avec son void qui plus est ? Et bien il ne fallait pas me le dire deux fois. Je brisa à mon tour la petite boule qui, je trouvais, était très jolie et vraiment à mon goût. C'était un ruban très mignon, comme je les adorais, mais je n'aurais pas attaché mes cheveux avec, j'aurai bien trop peur qu'il coupe tout mes cheveux. Je m'en alla donc par les escaliers, comme une personne normale tenant simplement un joli ruban dans ses mains, j'arriva très vite au pont et alla en dessous. Kaneko m'y attendait, son void en forme de mitraillette dans les mains.
- Me voilà, j'espère que tu ne m'as pas trop attendu.
Je n'aurais jamais cru pouvoir dire un jour ce genre de phrase. Vraiment, aujourd'hui j'innovais.
- Alors, et si on commençait ?

Lorsqu'elle arriva, je me sentie remplie d'une énergie nouvelle. La mitraillette que je tenais entre mes mains n'était pas une simple arme, et dans un sens, je n'avais pas tellement envie de l'utiliser sur elle. Je fis un bond en l'air, avant de prendre la mitraillette de façon à bien pouvoir viser, et je tira. Le coup ne l'atteint pas, mais au moins, je voyais mieux comment ce void marchait. Il fallait que je la touche. C'était une obligation. Je rebondis sur le pont au moment où je me ré-apprêtais à tirer. Cette fois, je mis bien mon viseur sur elle, histoire de ne pas la manquer. Mais je ne tirais vraisemblablement pas assez vite. Alors, pour le moment, je laissai tomber mon void par terre, pour sortir un couteau de ma jupe. (Bah oui, à force de plier la jupe de l'uniforme, on peut ranger des trucs dessous sans que sa ne se voie ! ) Je m'arrêtai par terre quelque minutes, cherchant Yuki des yeux.

Huh ? Elle n'utilisait pas sa mitraillette ? C'était étrange, qu'elle la pose ainsi... Elle n'avait donc pas l'intention de l'utiliser ? Tant pis pour elle, moi je ne me priverai pas d'utiliser mon void, de toutes façons, c'est elle qui a provoqué ce combat, elle n'aura qu'à s'en plaindre à elle -même. S'arrêtait ainsi pendant un combat était une grosse perte de temps. Je m'avançait à toute vitesse vers elle. Visiblement, elle ne m'avait pas encore remarqué alors je choisi 'être un peu plus longue cette fois-ci, de toutes manières, je n'avais pas vraiment envie de la tuer, alors autant faire durer le plaisir, lui faire regretter ses paroles de juste avant. Je décida donc de placer mon ruban sous sa gorges.

Apparemment, Yuki n'avait pas remarqué mon couteau, et n'avait vu que la mitraillette, que j'avais laissé tomber. Lorsqu'elle plaça le ruban sous ma gorge, j'en profita pour lui donner un coup de couteau dans la hanche, seul endroit que je pouvais atteindre de là où j'étais. profitant qu'elle soit déconcentrée, je récupéra ma mitraillette pour lui tirer une bulle de souvenirs. Oui bon d'accord, j'en ai tiré plusieurs, pour qu'elle soit entourée de tout ces souvenirs douloureux qu'elle cache en elle. Et pendant ce temps, je partis me cacher derrière l'autre pilier du pont, de l'autre côté de la rive. Je mis ma mitraillette en mode "balle". Cette fois-ci, il fallait que je ne la manque pas. Si au moins je pouvais la rendre inconsciente, je serais tranquille quelques temps.

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